Limites planétaires : Intégrer l’impact des pressions anthropiques sur la viabilité terrestre dans les politiques territoriales

Il est nécessaire de dépasser l’idée qu’il n’y a pas de limites au développement et que le changement climatique est le seul paramètre à prendre en compte alors qu’il y a huit autres limites qui conditionnent l’habitabilité de la Terre. Cette vision systémique permet la mise en perspective des besoins sociaux essentiels, ou « plancher social », et des limites planétaires, ou « plafond environnemental », entre lesquels se situe l’espace sûr et juste pour l’humanité. Les limites planétaires sont données sur neuf cycles naturels : le changement climatique (ODD 13), l’érosion de la biodiversité, la perturbation du cycle de l’eau douce, la perturbation des cycles du phosphore et de l’azote, l’érosion de la couche d’ozone, la diminution du couvert végétal, l’augmentation des particules en suspension dans l’air, l’introduction d’entités nouvelles dans l’environnement et l’acidification des océans. En 2022, de nouvelles données scientifiques ont révélé que 6 de ces 9 limites planétaires sont déjà franchies. La question se pose alors : Quelles limites et redirections de nos activités pour garantir les besoins essentiels au nord et au sud et l’habitabilité de notre planète pour toutes les générations et sur la base de coopérations territoriales ?

La volonté de groupe de travail est de se concentrer sur l’enjeu de la sobriété et de la responsabilité différenciée au regard de l’épuisement des ressources naturelles entre pays développés et pays en voie de développement, sur l’accès aux services essentiels pour tous ainsi que sur le cas particulier de la ressource en eau.